A la maison j’essaie de ne pas faire mourir mes plantes. Je peux vous dire que c’est une vraie mission pour moi qui n’arrive pas à garder un plant de basilic plus de deux semaines ! Le pari est à peu près gagné (sauf pour le basilic) puisque 1) mon palmier et mes plantes grasses ont tenu un an et 2) mon pot vert avec des feuilles en formes de pique et ma plante rouge (j’ai oublié leurs noms oups) ont toujours les feuilles bien vertes et bien rouges depuis leur achat en mars dernier. Prochain défi : fleurir le balcon pour les beaux jours.
Avec tout cela une « âme » de jardinière s’est réveillée en moi. Du coup je m’imagine ayant un jardin. Vous allez me dire : « ça y est elle a réussi à faire vivre une ou deux plantes et elle y croit ! ». A moi de vous répondre : « vous avez raison ! ». Je m’emballe assez rapidement. Que celui qui ne s’est jamais emballé me jette la première pierre ! Exemples ? J’ai réussi à coudre une robe, un haut et même une combi-pantalon et je me vois déjà en styliste en tête de liste de la « fashion-week » de Berlin. Je rigole… juste en tête de liste de la rencontre couture du mercredi à Kiel ! Je me débrouille en cuisine et voilà que je me vois dans mon propre restaurant proposant des plats réunionnais et malgaches aux allemands. J’ai « customisé » deux meubles pour le salon et me voilà décoratrice d’intérieur. Alors que je n’ai fait que repeindre les meubles avec de la peinture acrylique (pour éviter de poncer… paresseuse que je suis) et ai changé les poignées. Je vous l’avez dit je m’emballe rapidement.
Je m’écarte du sujet… je pense qu’il est temps de revenir au jardinage. Le weekend dernier, vous savez le long congé de l’Ascension, je vous avez dit être allée (avec Dr. G et Toutou) dans un Schrebergarten (Kleingarten) proche de la plage au nord de Kiel.
J’ai pédalé 40 minutes aller et 40 minutes au retour pour me rendre à Falckenstein (cet élément me semblait important à préciser) ! Nous nous sommes donc rendus (moi à vélo et Dr. G et son Toutou en voiture… cet élément devait aussi être préçisé) à Falckenstein pour un Barbecue entre amis. Une amie allemande et son mari, Frau J et Herr R, ont acheté un petit jardin avec cabanon tout équipé en dehors de Kiel pour y passer leur weekend.
Schrebergärten / Kleingärten : la résidence secondaire allemande ?
Les allemands les appellent Schrebergärten ou Kleingärten en français les « jardins ouvriers ». En France nous les appelons « jardins communautaires » ou « jardins familiaux » et sont apparus dans les années 90. En Allemagne ceux-ci ont vu le jour à la fin du XIXème siècle. Leur nombre a explosé lorsque l’Allemagne subissait une crise économique pendant la période d’entre deux guerres. Le gouvernement allemand avait mis à disposition des lopins de terre aux habitants les plus démunis pour qu’ils puissent les cultiver et ainsi subsister. Ces petits jardins se sont donc développés proches des centres-villes.
Aujourd’hui, ces lopins de terre (entre 250m² et 400m²) sont devenus des petits jardins clôturés et sont intégrés aux plans et infrastructures des villes allemandes. A Kiel, par exemple, il existe plusieurs jardins à l’intérieur de la ville et sa périphérie. Le niveau de vie des allemands ayant augmenté l’utilisation de ces jardins est tout autre. Gérés par des associations pour la plupart, les jardins sont privatisés.
Les allemands détenant un jardin y vont pour cultiver, planter mais aussi se relaxer : un pique-nique, un barbecue ou une journée de jeu en famille et un lieu de « villégiature » pour le weekend ou pour de courtes vacances. Cette dernière est possible car des cabanons tout équipé sont installés sur les terrains. Un vrai paradis n’est ce pas ? Oui mais nous sommes en Allemagne et, vous l’avez deviné, nous avons des règles à respecter !!!
Ton Kleingärten tu prendras soin, en ordre il sera et l’expulsion tu éviteras [alles in Ordnung]
Chacun peut détenir un Kleingärten car leur prix est tout à fait abordable. En effet, les terrains appartiennent pour la plupart à des organismes publics (généralement la ville ou des associations).
Vous voulez détenir un Kleingarten en Allemagne ? Alors il vous faudra respecter certaines règles :
1) Paiement d’une « part sociale » au moment de son inscription (bien entendu, il faudra trouver au préalable via Internet ou les annonces écrites un jardin libre). Le coût de cette part dépendra de la réglementation mis en place par la coopérative qui gère le jardin.
2) Paiement d’un loyer annuel entre 100 et 120 euros. Ce loyer sera versé à l’association qui gère les jardins ou à la ville, si celle-ci en a la gérance.
3) Vivre dans la ville où se trouve le Kleingarten. Par exemple en vivant à Hambourg vous ne pouvez pas vous achetez un jardin à Kiel.
4) Dédier un tiers de la surface du jardin à l’agriculture : un pourcentage d’arbres fruitiers, de pans de légumes et de fruits… Avec tout cela vous aurez la possibilité (vivement conseillé) d’installer des aménagements paysagers sur votre parcelle : une fontaine, une pelouse, des bancs de jardin… et pourquoi pas des nains de jardins !
5) Ne pas laisser son jardin à l’abandon. Il faut s’en occuper en été mais aussi en hiver. Un jardin ne respectant pas les règles et en friche peut entraîner l’expulsion. Et puis comme chaque parcelle est clôturée, si le votre est tout pourri, il fera tâche dans le décor !
Les cabanons se trouvant sur les parcelles ne sont pas gratuits. Si vous choisissez un jardin avec un cabanon, il faudra négocier le prix d’achat de celui-ci avec l’ancien propriétaire (plus ou moins 5 000€).
En France, nous trouvons le plus souvent des « jardins communautaires ». Des jardins qui fonctionnent selon l’entraide en pleine ville comme à Paris où l’on peut voir plusieurs « petites parcelles de terre cultivées et fleuries» dans certains arrondissements. Ou des jardins anciennement appelé « familiaux » qui fonctionnent un peu comme les Kleingärten mais ne sont que des jardins à cultiver (pas de dodo sur place… sauf si vous aimez camper).
Je trouve le concept allemand très intéressant. C’est un peu comme une petite « résidence secondaire » bien qu’il faille réfléchir très longuement avant de se décider à en détenir un. Les règles, l’entretien toute l’année et tout et tout… mais comme le dit notre super pub française « c’est le jeu ma pauvre Lucette ». Et vous ? Qu’en pensez-vous ? Seriez-vous intéressé pour avoir votre propre « jardin en résidence secondaire » ?
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Schrebergärten oder „jardin communautaire*“
*Der Name der Gärten in Frankreich
Sie kennen alles die Schrebergärten. In Frankreich haben wir die „jardins communautaires“ (Gemeinschaftgärten oder Sozialegarten).
In der Stadt finden Sie diese Gärten unten an den Wohngebäuden. Sie sind klein. Die Gärten sind von einem Verein oder einer Genossenschaft verwaltet und Mitgliedern (Bewohner, Nachbarn…) sollen sich zusammen mit dem Garten beschäftigen. Blumen sind gepflanzt und Gemüse und Obst sind kultiviert. Diese sind für den Verbrauch von den Mitgliedern/Bewohner. Im Land finden Sie große Gärten. Sie liegen auf einem Feld oder auf Bauerländereien. Oft sind sie von einem Verein verwaltet und, manchmal, Mitgliedern verkaufen die Gemüse und das Obst kultiviert.
Die sozialen Durchmischung, Hilfen und Bekämpfung der Armut sind die Ziele von dieser Gemeinschaftsgärten in Frankreich. Man kann einen Grill im Garten machen aber man kann dort nicht schlafen. Wir haben noch nicht dieses Deutsches Konzept in Frankreich : zwischen Privat und Gemeinschaft Grundstück. Wie eine Zweitwohnung. Ich finde dieses Konzept interessant. Was denken Sie ?
Vielen Dank für eure Aufmerksamkeit und ich wünsche Ihnen eine schöne Woche.
Adorable le toutou 🙂
Et c’est super que tu y sois aller en velo! C’est marrant parce qu’en Lorrain il y a des jardins ouvrieres (c’est comme ca qu’ils s’appellent) depuis longtemps. Et si mes souvenirs sont bons (ca remonte a mon enfance, un parent eloigne en avait un) le principe est similaire a ceux en Allemagne.
Quant au jardin a proprement parler, j’arrive a tuer toutes les plantes en interieur (sniff) mais par contre j’ai un super potager! Donc va comprendre
Et oui je n’avais pas pensé que du côté de la Lorraine et en Alsace nous pouvions trouver ce genre de jardin. Peut être à Strasbourg aussi. Il faudrait que je me renseigne. Tu as de la chance de réussir à faire pousser quelque chose. Je n’ai pas encore testé mais je crois que je vais jeter un sort (un bon) à la terre pour que quelque chose pousse :).
Je pense que de mettre du composte et de l’engrais aux algues / poisson a bien aide. Ca et renseigne toi sur ce qui pousse bien dans ton coin 🙂