Voilà 10 jours que je n’ai rien écrit. Petite nuance : il y a 10 jours, j’ai souhaité vous laisser le temps de lire tous les articles et ainsi de découvrir le blog ! Ou comment trouver une excuse à la paresse d’écrire, Maline la féline (pardon, je n’ai trouvé que ce mot pour rimer) !
Paresse ? Non en fait, je n’ai pas eu le temps. Avec Dr. G, nous avons commencé l’année sur les chapeaux de roue. Les journées passent très vite mine de rien. Pour lui, encore plus de boulots qu’en 2015. Ne vous inquiétez pas il le prend avec le sourire, quoique parfois… Cours toute la matinée, entraînement aux examens l’après-midi, devoirs et autres petits boulots pour moi. Le rythme commence à s’accélérer à l’approche des premiers « Prüfung » (examens) et il faut tenir bon.
Lorsqu’est arrivée une éclaircie dans les agendas (surtout sur celui de Dr. G), nous en avons profité pour quitter notre Kiel. La destination ? Paris ! Quelques jours pour se changer les idées, pour se ressourcer et surtout pour retrouver les copains et la famille. Nous voilà donc, en février, Parisiens faisant du tourisme à Paris. Et non : nous voilà donc Kieler faisant du tourisme à Paris. Bien que cette dernière note soit plus juste.
Dans mon petit cerveau, j’ai essayé de poser des mots sur ce que j’ai éprouvé pendant cette période. De multiples sentiments se sont rencontrés et se rencontrent encore en écrivant cet article. Du coup, je ne pouvais pas écrire ces quatre jours en un seul post parce que j’en ai des choses à écrire.
Les billets réservés ont fait place à une immense EUPHORIE. Je me revois écrire un mail (plusieurs mails), un WhatsApp (plusieurs WhatsApp) et un FB Messenger (plusieurs FB Messenger) pour annoncer le court séjour parisien. J’ai essayé en accentuant avec « j’ai tenté » de caler le plus de rendez-vous possible. Mais, en faisant cela, j’avais oublié ce qu’est Paris !
Le jour J s’était la SUREXCITATION. Surtout, il ne fallait pas louper l’avion. Pour la petite histoire : en bonne « allemande », j’ai cherché le moyen le moins cher de voyager entre Kiel et Hambourg. Et, en bonne « radine », je me suis loupée. Nous n’avons pas raté l’avion mais nous avons pris un peu plus de 2h pour rejoindre l’aéroport (trajet qui, normalement, se fait en 1h20). Ce qui a eu pour effet d’accentuer cette surexcitation.
Mon conseil : pour aller à l’aéroport d’Hambourg de Kiel, mieux vaut prendre directement le Kielius Bus (trajet direct) ou les taxis spéciaux « aéroport ». Il faut compter, par personne, 20€50 pour le Kielius Bus et 30€ pour les taxis.
Quelle a été mon option radine « allemande » ? Prendre le Flixbus, en direction de la gare centrale d’Hambourg, et, prendre le U-Bahn (le métro) en direction de l’aéroport. Devant mon écran d’ordinateur, cette solution était parfaite : 1h40 de trajet. Mais ça c’était devant l’ordinateur ! J’avais oublié les « travaux allemands ». En Allemagne, il y a toujours des travaux et ils durent très très très longtemps. Nous avons donc perdu du temps en entrant dans la ville. A la gare, impossible de prendre le U-Bahn parce que nous risquions de rater, pour de bon, l’avion (ou de courir dans le terminal comme des malades en crachant nos poumons). Nous avons donc pris un taxi. A ce moment, la surexcitation s’est transformée en STRESS-POST-SUREXCITATION-ANGOISSE-EN-DEVENIR.
18h30, Paris Orly, nous sommes enfin arrivés à la maison… Je pense que c’est ce que, chacun, nous avons ressenti en débarquant de l’avion. Sauf que.. et bien, ce n’est plus vraiment notre chez nous. Parce que si l’on y réfléchit bien, nous n’avons plus de « maison » à Paris. C’est un sentiment assez étrange qui crée un certain PINCEMENT AU CŒUR. Chose importante aussi : nous n’avions plus de Pass Navigo !!! Obligés d’acheter un carnet de tickets !!! Je ne sais pas si ce n’est pas ce point qui m’a le plus attristé. Ne riez surtout pas hein :-). Imaginez-vous aux bornes d’entrée du métro, habitué vous vous dirigez automatiquement vers les machines pour passer votre carte. DÉSENCHANTEMENT immédiat, tout penaud, il vous faudra faire marche arrière pour vous dirigez vers les bornes avec ticket… Et, par la même occasion, embêter ceux et celles qui attendaient derrière vous… 😉 .
Après cet épisode plus ou moins éprouvant, nous voilà vraiment « Kieler faisant du tourisme à Paris » ! Peut-être est-ce pour cela que nous étions, contents, en fin de séjour, de rentrer à Kiel ? Bon, je l’avoue, nous étions aussi très heureux de retrouver Toutou qui était resté avec sa Hundsitter.
Paris c’est top mais nous avions oublié ses « petits » mauvais côtés. Nous y avons été confrontés dès notre arrivée à l’aéroport : 2€40 le mini gobelet de café, servi par une serveuse qui tire la tronche !!! Le super combo ! Habitués, nous nous sommes dit : « bon ce n’est rien, on va prendre le bus, ça ira mieux en ville ». Mais en fait, comme nous avions, quand même, un peu perdu nos habitudes, nous nous sommes faits bousculer en entrant dans le bus. Nous sommes donc restés debout et en bonus nous avons respiré la bonne odeur de « chaussures qui pètent » jusqu’au terminus.
« Franchement, c’est cher hein, c’est abusé. Et puis, c’est dangereux ! Si le chauffeur freine brusquement, on sera projeté tout devant. Je préfère les bus en Allemagne et puis les prix aussi. ». Réaction du bon français qui vit en Allemagne. A partir de là, on comprend tout. En quittant un endroit, on oublie très facilement ses mauvais côtés. Et, lorsque l’on s’y trouve confrontés, en bonne Française, la seule réaction possible est la comparaison en RÂLANT.
Par contre, les bons côtés sont gravés dans nos têtes et heureusement, parce qu’ils sont SUBLIMES. Je vous en parle plus tard, dans un prochain article ? Sur ce que j’aime faire à Paris ?
Mais avant, avez-vous déjà éprouvé cette impression ? Revenir à un endroit, heureux, dans la ville de votre enfance par exemple, mais ne plus vraiment vous sentir chez vous ? Peut-être, est-ce, pour moi, l’un des effets de l’expatriation.
Merci à vous de me lire après cette petite absence. Je vous souhaite un très bon weekend.
Je n’ai encore jamais vraiment quitté la région parisienne, mais je crois que je dois avoir un côté allemande à Paris lol… Je n’aime pas y aller, je ne supporte pas le monde dans le métro… :p
En fait, lorsque j’y étais c’était la même chose. Le métro, le monde…. et puis finalement tu y fais vite abstraction. Mais c’est que les couloirs qui n’en finissent pas… je les avais oubliés ;).
Hello Holy, c’est vrai que c’est un peu étrange de revenir à Paris après une longue absence et surtout de nouvelles marques prises dans un autre pays… Mais contrairement à toi nous avons gardé notre appartement donc lorsque nous y rentrons nous sommes « chez nous », avec tout ce que ça a d’étrange aussi (on a oublié entre-temps où on range les verre et les assiettes dans la cuisine, deux trois trucs qui nous font sentir un peu déconnectés quand même), mais on retrouve très vite nos petites habitudes (y compris le Navigo que j’ai gardé et que je charge à la semaine pour me sentir encore vraie parisienne).
Et pour ce qui est de la surexcitation et de l’impression de faire « le plein » (de tout, d’amis, de bonne bouffe, de belles ballades, de tout, de tout) ça je crois que tous les expats partagent ça, au moins les premières années quand ils se sentent encore très connectés à leur pays d’origine… Et punaise que ça fait du BIEN !!!
Bon retour et bon aterrissage à Kiel du coup 🙂
Merci, le soleil était présent à notre arrivée… un signe ? Blague à part, outre le pass Navigo (que j’ai gardé aussi et je pense que je vais faire comme toi, à la semaine), je pense que c’est le fait de ne plus avoir d' »appartement » qui m’est revenu le plus. Bon je sais que je vais m’y faire mais au début c’est quand même bizarre.
j’adore quand tu cherches à trouver les bons mots pour décrire ce que tu as au fond de toi, tes sentiments ! Je serais curieuse de savoir en tant que parisienne ne vivant plus à Paris ce que tu aimes faire quand tu y retournes!
🙂 j’ai essayé merci. Le prochain article arrive bientôt ! 😉