Voilà maintenant 12 ans que je te connais. Arrivant de ma petite île française, tu m’as subjugué avec tes rues magnifiques, tes bistrots, tes musées, tes événements de rue, ta mode… TA CULTURE. Je t’avoue aussi que tu m’as fait peur avec tes métros, tes habitants en grand nombre, ta circulation… beaucoup trop de choses et de changements pour une îlienne de 18 ans.
Je te connais, presque par cœur… mais encore un aveu : je ne t’ai pas visitée en entier. Manque de temps ? Non, tout simplement parce que des habitudes se sont installées : « On va boire un verre ce soir ? : le Village (dans le 17) ou le Daleyrac (dans le 2) ? », « On mange dehors ? Une bonne pizze au Babalou ou une bonne crêpe Sur la Route de Plouescat dans le 18. Peut-être les deux », « Tiens, je vais faire les frippes aujourd’hui, tu viens ? RDV dans le Marais, dans le 6 ou au Carreau du Temple, dans le 3, il y a un salon ? » … Pas les mêmes adresses mais les mêmes habitudes et les mêmes plaisirs que ces gentilles personnes qui sont tombées ce vendredi 13 novembre. Rien de bien excessif : c’était juste l’envie de profiter de toi, de ton énergie, de la vie…
Paris, aujourd’hui plus qu’un autre jour, tu me manques énormément. De mon nouveau « chez moi », un peu loin, je pense fort à toi et je panse ma tristesse en t’écrivant (parce qu’il le faut pour continuer).
Et même si rien n’est organisé ici, demain, à midi, j’arrêterai tout pour te rendre hommage.
Ah oui…et je voulais aussi te dire… que je t’aime…
Une Française, parisienne un peu loin
Que d’émotions dans tes mots qui me touchent… Ayant découvert Paris pour la première fois l’année dernière (oui oui ma première fois depuis ma naissance à l’âge de 25 ans quand même!), j’ai vite craqué pour son romantisme et le plaisir de manger des viennoiseries, des simples plaisirs quoi… Comme dit dans mon article, j’ai confiance aux Parisiens et aux Français qui vont se relever la tête et ne plus se laisser faire!
Merci… depuis vendredi… je suis devant mon ordi, à deux doigts de me prendre un biller aller pour être là bas… C’est fou parce que, parfois, lorsque j’étais là bas je me plaignais : « c’est trop cher », « c’est la pollution » …ect… en bonne Française quoi. Et puis là j’ai juste envie d’y aller pour retrouver mes habitudes, mes amis et ma famille… Et je suis d’accord avec toi « à toutes ses sales taupes, nous ne nous laisserons plus faire!! »
Très joli texte, Holy. C’est tellement dur d’être loin de chez soi, loin de sa ville, émigrée oui mais toujours française et je me sens tellement coupable de ne pas être place de la république parmi les miens, tellement impuissante devant tant d’horreur, tellement triste pour tous les gens qui meurent, tellement révoltée contre l’obscurantisme… Soyons fort.
Merci Sabine. Oui c’est dur :(. Je me suis terrée à la maison de vendredi à dimanche… Avec cette boule qui ne part pas. Je te comprends… cette impression de désertion..
Mais je pense qu’il faut se dire que nous représentons dignement notre Patrie à l’étranger :). Et comme tu le dis : « l’amour vaincra, l’épicurisme et le melting-pot » !!!